Selon Cointelegraph, le groupe de hackers connu sous le nom de Librarian Ghouls, également appelé Rare Werewolf, a compromis des centaines d'appareils russes pour miner des cryptomonnaies dans un schéma de cryptojacking. La société de cybersécurité Kaspersky rapporte que le groupe accède aux systèmes par le biais d'emails de phishing chargés de logiciels malveillants, se faisant passer pour des documents officiels ou des ordres de paiement d'organisations légitimes. Une fois qu'un ordinateur est infecté, les hackers établissent des connexions à distance, désactivent les systèmes de sécurité comme Windows Defender, et programment l'appareil pour fonctionner entre 1h et 5h du matin. Pendant ce temps, ils volent des identifiants de connexion et rassemblent des informations sur la RAM, les cœurs de CPU et les GPU de l'appareil pour configurer le mineur de cryptomonnaie de manière optimale.

La campagne, qui a débuté en décembre 2024, a affecté de nombreux utilisateurs russes, en particulier dans les entreprises industrielles et les écoles d'ingénierie, avec des victimes supplémentaires en Biélorussie et au Kazakhstan. L'origine du groupe reste floue, mais Kaspersky note que les emails de phishing sont rédigés en russe et incluent des archives avec des noms de fichiers russes, ce qui suggère que les cibles principales sont probablement basées en Russie ou parlent russe. Les hackers maintiennent une connexion au pool de minage, envoyant des demandes toutes les 60 secondes, et affinent continuellement leurs tactiques, qui incluent l'exfiltration de données, le déploiement d'outils d'accès à distance et l'utilisation de sites de phishing pour compromettre des comptes email.

Kaspersky suppose que les Librarian Ghouls pourraient être des hacktivistes, utilisant le hacking comme une forme de désobéissance civile pour promouvoir un agenda politique. Cette spéculation est basée sur leur dépendance à des utilitaires tiers légitimes plutôt que sur le développement de leurs propres binaires malveillants. La durée de l'activité du groupe est incertaine, mais une autre société de cybersécurité russe, BI. ZONE, a rapporté le 23 novembre que Rare Werewolf est actif depuis au moins 2019. La campagne de cryptojacking en cours met en lumière l'évolution des tactiques des cybercriminels et l'importance de mesures de cybersécurité robustes pour se protéger contre de telles menaces.