Les banques affirment que la règle de cybersécurité de quatre jours de la SEC risque de compromettre la sécurité nationale et sape les forces de l'ordre
Selon ChainCatcher, cinq grandes associations bancaires américaines — dirigées par l'American Bankers Association (ABA) — ont officiellement demandé à la Securities and Exchange Commission (SEC) des États-Unis d'abroger ses règles de gestion des risques de cybersécurité, qui obligent les entreprises cotées en bourse à divulguer les incidents de cybersécurité matériels dans un délai de quatre jours.
Dans une lettre conjointe, les groupes soutiennent que le règlement de juillet 2023, et spécifiquement le point 1.05 du formulaire 8-K, pourrait compromettre la sécurité nationale et interférer avec les opérations des forces de l'ordre, notamment dans le contexte de la protection des infrastructures critiques et des systèmes financiers sensibles.
Principales préoccupations du secteur bancaire
La coalition a exposé plusieurs objections à la règle :
Conflit avec les exigences de confidentialité : La divulgation publique dans les quatre jours pourrait violer les protocoles fédéraux de confidentialité liés à la sécurité nationale et à la protection des infrastructures.
Obstacles à la réponse aux incidents : Une divulgation prématurée peut limiter la capacité d'une entreprise à évaluer, contenir et remédier efficacement aux menaces de cybersécurité en cours.
Confusion sur le marché et risques pour les investisseurs : Les groupes ont averti que des divulgations précipitées pourraient conduire à des interprétations erronées, à des ventes panique et finalement nuire à la confiance des investisseurs.
Des réglementations qui se chevauchent existent déjà : La lettre souligne que les cadres réglementaires existants — tels que ceux appliqués par les agences de surveillance bancaire et financière — offrent déjà une protection adéquate aux investisseurs et un rapport des incidents.
La règle s'applique également aux entreprises de cryptomonnaie cotées en bourse, suscitant des inquiétudes parmi les plateformes blockchain et fintech soumises à la surveillance de la SEC.