Selon Odaily, le Sénat américain a rencontré des obstacles jeudi pour faire avancer le projet de loi GENIUS sur les stablecoins récemment révisé vers un débat formel, certains sénateurs affirmant qu'ils n'avaient pas vu le texte avant de voter. Vendredi, des médias ont obtenu la dernière version, révélant des amendements significatifs. Le changement le plus notable est que les émetteurs étrangers comme Tether, indépendamment de leur lieu d'enregistrement, seront soumis à la juridiction américaine s'ils servent des utilisateurs américains.

La loi GENIUS révisée introduit plusieurs changements fondamentaux. Premièrement, elle restructure la juridiction en ajoutant une clause d'application 'extraterritoriale', exigeant que les émetteurs étrangers ciblant les utilisateurs américains respectent les réglementations. Ce mouvement vise à mettre fin à l'ambiguïté réglementaire entourant Tether, soulignant que le projet de loi se concentre sur la société, qui serait le septième plus grand détenteur de bons du Trésor américain. De plus, le projet de loi permet une gamme élargie de types d'actifs de réserve.

Deuxièmement, la définition des fournisseurs de services est élargie pour inclure les développeurs, les nœuds de validation et les portefeuilles en auto-garde en tant que 'fournisseurs de services d'actifs numériques'. Cette expansion soulève de nouveaux débats sur la nécessité pour les protocoles DeFi de se conformer à la Loi sur le secret bancaire et aux réglementations anti-blanchiment d'argent. Elle stipule également la responsabilité en cas d'utilisation de stablecoins non autorisés, tels que les stablecoins décentralisés.

Troisièmement, le projet de loi inclut une disposition de protection, accordant au secrétaire du Trésor le pouvoir d'offrir une flexibilité réglementaire pour les projets petits ou expérimentaux, tout en permettant une action unilatérale en 'situations d'urgence', un mouvement critiqué pour accorder un pouvoir administratif excessif.

Actuellement, le projet de loi n'a obtenu le soutien que du Parti républicain, et sans le soutien des démocrates, son adoption reste incertaine. Les experts de l'industrie anticipent que le Sénat pourrait engager une nouvelle motion de débat avant la fin du mois.