Quelle évolution avec SpaceX et Starship?

"Les cieux racontent la gloire de Dieu et le firmament proclame l’œuvre de ses mains." Psaume 19, 2

Depuis les années 1970, la conquête spatiale américaine a traversé une transformation silencieuse passant du mythe national au projet partenarial.

En effet de Nixon à Trump, la NASA est passée d’un modèle public centralisé à une coopération étroite avec le secteur privé ouvrant la voie à une économie spatiale à plusieurs vitesses.

En 1972, Richard Nixon met fin au programme Apollo. L’Amérique victorieuse face à l’URSS choisit la modération budgétaire et la NASA se recentre sur des programmes durables telles les navettes spatiales Space Shuttle et la coopération internationale ISS.

De ce fait, la conquête laisse place à la gestion du statu quo spatial.

L’après-Guerre froide débouche sur la diplomatie orbitale des années 1980 à 2000, les administrations successives Reagan, Bush et Clinton favorisent la recherche scientifique et les partenariats internationaux.

Et la Station spatiale internationale devient un symbole de paix scientifique mais aussi de dépendance budgétaire car la NASA n’a plus les moyens de rêver seule.

Enfin, l’ère Trump consacre le retour du leadership spatial où les USA réaffirment leur ambition cosmique.

En 2017 la création de la Space Force et la relance du programme lunaire Artemis marquent un tournant stratégique avec la phrase de Donald Trump devenue virale:"Nous retournerons sur la Lune pour aller sur Mars."

C’est dans ce contexte qu’émerge le partenariat public-privé le plus audacieux NASA & SpaceX. La privatisation de la conquête où Elon Musk, ingénieux, innovant polytechnicien, de surcroît milliardaire, incarne la rupture en transformant le rêve spatial en industrie scalable.

Avec Falcon 9, il révolutionne la réutilisation des fusées, avec Crew Dragon, il transporte les astronautes américains sans dépendre de la Russie et avec Starship, le vaisseau interplanétaire en développement, il vise Mars, la Lune et au-delà.

De ce fait, la NASA devient désormais client et partenaire n'ayant plus le monopole de l’exploration spatiale qui est passée de la fierté nationale à la compétition intercorporative mondiale.

SpaceX, Blue Origin, Rocket Lab et d’autres bâtissent une économie de l’orbite basse estimée à plus de $ 1 000 milliards d’ici 2040 où les données, la propulsion, la communication et la colonisation lunaire formeront le nouveau carré d’or du capital spatial.

Il sied de relever dans cette économie orbitale la crypto et la blockchain y trouvent déjà place avec des contrats automatisés la tokenisation de ressources extraterrestres la souveraineté numérique en orbite $BTC $ETH $BNB

Ainsi de Nixon à Trump, la NASA a perdu le monopole mais gagné un écosystème où l'’espace n’est plus un rêve d’État mais plutôt un marché d’avenir, un champ stratégique où se joue la prochaine souveraineté car l’espace n’est plus la frontière finale mais la nouvelle bourse.

Roger KILONGO SAMBU